• Peeping tom

    Peeping tom

    L’Ecole Supérieure d'Art de Metz offre un point de vue privilégié sur l’Esplanade et durant les travaux effectués pour le nouveau parking de la place de <st1:personname productid="la R←publique" w:st="on">la République</st1:personname>, on a pu passer du temps à observer les ouvriers dans ce trou béant. On a pu jouir d’une situation où l’on pouvait voir sans être vu et tel un voyeur, bien au chaud dans l’école, détailler les moindres faits et gestes des passants, des lycéens qui viennent fumer en cachette, des jeunes qui s’entraînent à danser la « tectonic », des couples qui viennent s’embrasser, des vieux qui passent le temps, des chiens égarés,…

    Deux espaces (l’art et la vie) se côtoient sans jamais se rencontrer, et la position physiquement supérieure de l’étudiant (depuis la fenêtre) m’amène à remettre en question la notion de point de vue. Nous regardons des gens qui, assis sur un banc en regardent d’autres.

    Mon projet met en abîme ce regard et pose la question du statut de l’art. L’espace de l’Esplanade viendra se prolonger à l’intérieur, dans la galerie de l’école, par le biais d’un simple banc posé dans le prolongement de la diagonale formée par ceux du dehors. Deux espaces se mélangent et s’interrogent : où est la vie, où commence l’art ? En effet, l’art se nourrit (tel un voyeur) de l’observation de la vie, de la « réalité ». Depuis Duchamp et le ready-made, on peut dire que tout est potentiellement de l’art. Ce n’est qu’une question de point de vue. C’est le point de vue qui transforme un objet, une situation, en « Art ».

     


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