•      Anaïs Rossi y Costa est née à la fin de la décénnie durant laquelle les gens portaient le cheveu long et le pantalon patte d'eph'. Pourtant, ses parents n'écoutent pas les Beatles et ne fument pas de substances illicites en dansant nus sous la pluie. Sa mère, une jeune professeur allemande décomplexée, tombe amoureuse de son père, communiste espagnol adepte de la théorie du hasard et la nécessité. C'est donc naturellement à mi-chemin, dans la ville rose,  que naît Anaïs.

         Après une enfance heureuse à grimper aux arbres et mettre en scène ses Playmobils, elle connaît son premier traumatisme cinématographique avec L'ours de JJ Annaud. Cette séance lacrymale aurait pu l'éloigner définitivement du septième art. Mais c'est à Longwy, après un déménagement brutal et un changement climatique radical, qu'elle voit ses premiers films, en version française. Malgré la pauvreté du choix proposé par l'unique cinéma longovicien, elle sent un interêt grandissant pour le celluloid et choisit de suivre l'option Cinéma-audiovisuel dans un lycée nancéen, sous la houlette du meilleur professeur de tous les temps : M. Bouvier. Elle se porte bénévole pour distribuer les programmes du Caméo, cinéma d'art et essai de la MAFIA lorraine (Mélange Arbitraire et Fictionnel de l'Industrie Artistique) puis devient employée en boîte en 2000, obtenant ainsi la gratuité éternelle.

         Ainsi, durant plus de 10 ans, Anaïs ne paie pas une seule place de cinéma et s'emplit les yeux de pellicule à 24 images par seconde. Anaïs n'a pas de film préféré ni d'acteur préféré et a une sainte horreur qu'on lui pose la question stupide, sans interêt et qui ne révèle rien sur la personnalité de celui qui y répond. Anaïs regarde tout. Anaïs est très curieuse et ouverte à tout ce que l'art permet. C'est ce qui la maintient en forme (comme Alain...).

         Après une Maîtrise à l'Institut Européen de Cinéma et d'Audiovisuel (IECA ) à Nancy, elle sent le besoin irrepressible de pratiquer plus pour s'épanouir plus et intègre l'Ecole Supérieure d'Art de Metz Métropole (ESAMM ). Elle obtient son DNSEP en 2008 avec les félicitations du jury, présidé par Eric Poitevin.

         Anaïs fait partie de l'équipe vidéo de l'association Musiques Volantes (Metz). Elle capte et monte les concerts chaque année et a interviewé quelques artistes. Un DVD devrait bientôt voir le jour. Elle réalise également des vidéos pédagogiques pour l'association Permis de jouer (Paris) et a réalisé une vidéo pour le FRAC Lorraine sur Véra Molnar.

         Elle vit et travaille à Paris mais reste attachée à sa région d'adoption, la Lorraine. Anaïs Rossi y Costa a participé à la première édition de la Nuit Blanche à Metz en 2008. Elle achève actuellement l'écriture d'un court-métrage.

     

    Pour tout contact : anaisrossi@yahoo.fr


    2 commentaires
  • Installation créée pour l’exposition « Orientation »,
    Centre d'art contemporain « Atelje Dado »,
    Cetinje, Monténégro.
     

    Deux photographies
    Bande son (en boucle)
    Pierres
    Cartes tissées sur textiles
    Fil.

     

    Je n’ai aucun sens de l’orientation et sans carte je suis perdue. A Cetinje, les rues ne portent pas de noms et nous sommes entourés de pierres et de montagnes. Je me suis donc naturellement intéressée à l’absence de repères et me suis posée une question : « Quand est-ce que l’on se sent bien dans un endroit ? »

     

    En visitant le mont Lovćen au tout début de notre séjour, nous avons eu la (mal)chance d’avoir notre vue et le magnifique panorama promis, bouchés par une  brume épaisse. J’ai pourtant assisté à un spectacle éblouissant, de corps perdus apparaissant et disparaissant dans cette vaste masse blanche. Le vent poussait la brume et les pierres se dévoilaient furtivement sous nos yeux… Les photographies qui en résultent ont initié cette installation.

    J’ai demandé aux artistes français et monténégrins participant à l’exposition de me dessiner un plan qui me mènerait à leur maison, ou un endroit dans lequel ils se sentent bien. Ces plans vite esquissés, réduits parfois à de simples repères topographiques, je les ai réinterprétés à la couture, sur des morceaux de tissus de même taille, que j’ai caché sous des pierres. Ainsi, tel Le Petit Poucet qui retrouve sa maison par les cailloux qu’il a semé, le spectateur retrouvera son chemin en soulevant les pierres.

    La bande-son, qui nous laisse entendre les pas d’un marcheur perdu sur des chemins de pierres, nous murmure dans trois langues (français, monténégrin, anglais) que les secrets sont cachés sous les pierres, et nous enjoint à trouver le chemin de la maison (the way home).

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

     


    votre commentaire



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires